Page 48 - L’AÉROPOSTALE D’AMÉRIQUE DU SUD
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                                  Le pilote Paul Vachet raconte.


                    « Pendant mon congé en France, monsieur Marcel Bouilloux-Lafont, satisfait
                  de mon travail au Brésil, décidait de me renvoyer à Buenos Aires pour y étudier
                  les deux lignes aériennes de « l’Aeroposta Argentina » filiale qu'il avait créé de
                  la compagnie générale aéropostale.


                   Je  devais  étudier  ces  deux  itinéraires  et  l’exploitation  de  ces  lignes,  l'une
                  longueur de 1 200 km, qui devait relier la capitale Argentine à celle du Paraguay,
                  Asunción (ou Assomption, selon son nom français) ».


                  La deuxième devait s'enfoncer vers le sud de l'Argentine, à travers la Patagonie,
                  le long de la côte de l'atlantique jusqu'à Comodoro Rivadavia, centre d'extraction
                  du pétrole, au début de son essor, à 1 600 km de Buenos Aires.


                   Une fois ces lignes reconnues, je devais en établir l'infrastructure puis diriger
                  leur exploitation en attendant la création d'autres lignes ».


                  Première ligne vers le nord : Buenos Aires > Monte Caseros.

                  « Arrivé à Buenos Aires fin octobre, je m'attaquai aussitôt à la première des lignes
                  argentines,  celle  de  Buenos  Aires  à  Asunción, huit  jours à peine  après notre
                  débarquement, j'entrepris, toujours avec un Breguet XIV, ayant le mécanicien
                  argentin Vitolo comme passager, la reconnaissance de cette ligne.

                   À  l'aller  comme  au  retour,  je  suivis  l'itinéraire  qui  semblait  le  plus  indiqué,
                  passant par les villes de Paraná et Resistencia où je fis escale avant d'atteindre
                  le  même  jour  Asunción  ;  j'atterris  sur  l'aérodrome  militaire  de  la  capitale
                  Paraguayenne.


                  Cette reconnaissance me permit de découvrir les inconvénients que présentait
                  cet itinéraire, tant du point de vue technique que commercial et m'amena à lui en
                  préférer une autre longeant d'abord le Rio Uruguay puis la voie ferrée reliant
                  Buenos aires à Asunción.

                   Mais il fallait faire au moins une escale entre les deux capitales. Mon choix se
                  porta sur Monte Caseros, à environ 500 km au nord de Buenos Aires.

                  Malheureusement, il n'existait aucun aérodrome dans cette ville et je dus en créer
                  un. M'y étant rendu en chemin de fer, j'obtins de la municipalité la concession
                  gratuite d'un terrain que j'avais retenue.

                  Je le fis aménager, clôturer et équiper ; il se trouva prêt pour l'inauguration de
                  ligne fixée au 1er janvier 1929.


                   Divergences sur la composition de l’équipage et des passagers, pour le premier
                  vol officiel.
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