Page 44 - L’AÉROPOSTALE D’AMÉRIQUE DU SUD
P. 44
44
À deux reprises, l'appareil roula sur plus d'un kilomètre de sable sans se
soulever.
Enfin à la troisième tentative, Paul Vachet l’arracha du sol.
Paul Vachet relate les difficultés du défrichage
des aéroports au Brésil.
L'AMÉNAGEMENT.
Les trouées étaient faites au sabre d'abattage (machette) au milieu des
embûches de la forêt : lianes, insectes, reptiles. Les serpents venimeux de
toute espèce, en particulier le jararaca, sorte de grosse vipère, et la
Cascavel, serpent à sonnettes, étaient nombreux sur tous les terrains du
Brésil, principalement sur ceux du Nord. Je dus faire doter tous mes
chantiers de sérum antivenimeux et du matériel nécessaire pour l'appliquer
en cas d'accident. Malgré ces précautions, nous eûmes à déplorer la mort,
par morsure de serpent, de trois ouvriers, un à Victoria, un à Bahia et un à
Recife (anciennement Pernambuco).
« Dans ce dernier aérodrome, on tua en défrichant le terrain, des serpents
en si grand nombre, que leurs peaux emplirent trois grandes caisses ».
Ayant vécu quinze ans dans la brousse dans cette région du Brésil, je
confirme que les serpents y foisonnent ; les plus grands ne sont pas les
plus dangereux. En 1998, lors du défrichage du terrain, nous pouvions en
rencontrer un grand nombre chaque jour. Au Brésil rampent quelque
soixante-dix espèces de serpents venimeux, responsables chaque année
de centaines de milliers d'accidents. Le petit serpent Corail et le
« jararaca » étant les plus venimeux.
Encore, à nos jours les serpents au Brésil : voire cette vidéo ci-après,
je pense que celui-ci fait plus de douze mètres : gigantesque
anaconda ou « sucuri ».
Video = https://www.youtube.com/watch?v=Mb5rNuhh4ec