Page 3 - L’AÉROPOSTALE D’AMÉRIQUE DU SUD
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                      C'était aussi un moyen pour la France de montrer au monde sa capacité
                  technologique et innovatrice. Ces deux raisons ont été suffisantes pour
                  faire croître l'orgueil national de quelques entrepreneurs et militaires qui se
                  sont  investis  à  corps  perdu,  au  sens  propre  pour  certains,  dans  cette
                  aventure.


                  Mon but est de vous faire vivre ces découvertes et aventures exactement
                  telles qu’ont pu les vivre une poignée d'individus exceptionnels, qui ont
                  risqué leur vie pour aller au-delà de leur passion et qui ne nous ont apporté
                  rien  moins  que  l'embryon  de  l'aviation  civile  qui,  aujourd'hui,  a  pris
                  l'importance que l'on connaît. Si j'y suis arrivé ou non, c'est vous, Cher
                  Lecteur, qui le sauront.


                  Des  milliers  de  lignes  ont  été  écrites,  des  photos  archivées,  publiées,
                  diffusées, des films tournés, des sites créés, glorifiant cet héritage culturel
                  et notre imaginaire collectif.

                  L’Internet en regorge, témoin d'une ferveur toujours présente.


                  Dans bien des pays, de très nombreuses personnes sont fascinées par les
                  extraordinaires exploits de nos pilotes, mécaniciens, et de tous les autres,
                  acteurs et témoins plus ou moins oubliés, de cette merveilleuse épopée.

                  Beaucoup  d'intrigues  politiques  partisanes  d'égotisme,  de  guerre  de
                  clochers,  bien  à  la  Française,  se  sont  fondues  dans  la  brume  de  ces
                  nombreuses années, érodées par le temps, impartial témoin de l'histoire.


                  L'histoire officielle, c'est bien connu, est doté d'une faculté d'omettre ou
                  d'atténuer les événements qu'elle juge, au fil des ans, incongrus, néfastes
                  ou politiquement corrects de l'opinion publique. Laissons à l'histoire son
                  rôle du gardien de la mémoire.


                  Gageons que les hommes ou les femmes qui, demain, s'attarderont sur
                  l'étude ou la simple connaissance, d’une des plus prodigieuses entreprises
                  aériennes  de  la  première  moitié  du  siècle  passé  ne  seront  pas  par
                  méconnaissances  tentées,  contrairement  au  nombre  de  leurs  aînés  de
                  gommer ou d'oublier le nom du fondateur et créateur de L’Aéropostale,
                  Marcel Bouilloux-Lafont.


                  Écoutons les pilotes raconter ceux qui étaient dans les cockpits la tête dans
                  les nuages, les yeux fixés sur le compte-tour, quand il y en avait un - prêtant
                  attentivement l’oreille au ronron du moteur.

                  Peut-être est-ce la raison pour laquelle, ayant retenu le mot pilote au bord
                  de mes lèvres toute ma vie, j'essaie de caresser et de faire revivre avec
                  amour les mots écrits de cette aviation en Amérique du Sud, ceux qui ne
                  font pas de bruit.  P.d.B.
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