Page 111 - L’AÉROPOSTALE D’AMÉRIQUE DU SUD
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Les recherches qui suivront cette disparition ne permettent pas de retrouver la
moindre trace du Laté. Toute la France pleure la mort de Jean Mermoz.
Ainsi disparaît Jean Mermoz sublime figure, d'une valeur morale et
professionnelle incomparable, créateur au prix d'efforts surhumains de l'aviation
commerciale, surtout en Amérique du Sud. Il avait 8 200 heures de vol, il s'inscrit
parmi les héros légendaires de l'aviation du XX siècle. Le 10 février 1936, un
Laté 300, le « Ville-de-Buenos-Aires », décolle de Natal à destination de Dakar -
son ami mécanicien Alexandre Collenot avec lequel il a subi d’éprouvante
épreuve fera sa quatrième traversée. Ce sera la dernière
Sur l’autel du sacrifice de ceux qui ont donné leur vie entre 1928 et 1933, de
froides statistiques montrent que 19 pilotes, 34 mécaniciens, opératrices
radios et passagers ont trouvé la mort. Cela dénonce la précarité des avions, les
rigidités des contrats ou les pilotes devaient voler par tous les temps et le
système des primes en vol, alors que la sécurité devrait demeurer la seule
priorité.
Extrait : Jean Mermoz vide son sac :
La chique (le surnom donné à Pierre-Georges Latécoère) a voulu faire une
fois de plus des économies sur la vie des gens. »
A lire:
,http://postale.free.fr/temp/temp/mermoz/l-aero/les-5-lecon-de-mermoz-heure-
H.html#mermoz_vide_son_sac
« Le sacrifice d’une vie sert à d’autres vies » Réf : Jean Mermoz.
« L’aviation fut le résultat d’une œuvre de foi. C’est pourquoi elle
a sa mystique, son apostolat, son martyrologe » (Michel
Faucheux)
LE GOÉLAND.
Photo Véronique.