Page 101 - L’AÉROPOSTALE D’AMÉRIQUE DU SUD
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                     Avec  l'aide  du  moteur  retapé,  nous  mettons  près  de  huit  heures  à
                  franchir, pas à pas, un demi-kilomètre. Nous sommes exténués.

                  Arrivés au sommet de la côte, nous nous apercevons que, sous l'effort et
                  le froid, les tubes d'eau ont de nouveau éclaté. Tout est à recommencer.


                  Mais cette fois nous prenons du repos. La nuit est venue. Puis l'aube nous
                  appelle encore une fois au travail.

                  Un  dernier  effort !  Penchés  sur  le  radiateur,  nous  recommençons  nos
                  réparations de fortune. Si elles pouvaient tenir une heure !


                  Enfin, le travail semble achevé. Il est près de midi. Partirons-nous ? Je suis
                  allé revoir les deux cassures que l'avion, obéissant, devra franchir.

                  - Maintenant, le moteur est en marche. Collenot enlèvent les cales -deux
                  grosses pierres coincées devant les roues, puis grimpe à son tour dans
                  l’appareil ...


                  J’ouvre les gaz... cette fois, c'est le grand départ ...Nous jouons le tout pour
                  le tout.

                                                     Vers le gouffre.






























                                          http://osee3.unblog.fr/2010/05/12/le-12-maimermoz/

                  Que de cahots ! L'appareil roule vers le gouffre où l'écho répercute des
                  bruits de tonnerre. La vitesse s’accélère.

                   Le premier précipice de la rampe : six mètres à sauter. Nous sautons !
                  Ça, c'est du sport.
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