Page 203 - L’AÉROPOSTALE D’AMÉRIQUE DU SUD
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CHAPITRE VII.
LA CRÉATION DE LA COMPAGNIE
GÉNÉRALE AÉROPOSTALE, 1927.
L’achat, la concurrence, l’industrie aéronautique.
Les temps modernes, la pollution, record avant la
Seconde Guerre mondiale, 1939.
Marcel Bouilloux-Lafont a dit lors de la phase d´achat de la CGEA
de Latécoère.
« Je n’ai jamais investi un sou dans l’aviation, mais vous êtes français, je suis
français, toutes mes forces et mon énergie sont à votre disposition ».
Réf : Jean Fleury : [La ligne]
L’aviation de cette époque en France.
À la sortie de la guerre 14-18 la France délabrée, première armée au monde
se retrouve avec de nombreux avions à vendre et de nombreux pilotes
démobilisés. Elle aura fabriqué 52 000 avions. Au moment de l'armistice, en
novembre 1918 l'aéronautique militaire disposait de 3 608 avions en service et
cette industrie était déjà exportatrice en Amérique du Sud.
La Société d'aviation Louis Breguet construira dès 1916 près de 6 000
exemplaires du performant avion militaire, le Breguet XIV et ensuite, en 1922, fut
lancé et construit le fameux Breguet XIX en 2 000 exemplaires dont ce dernier
ne fut fâcheusement et étonnamment jamais choisi sur la ligne de l’Aéropostale
alors qu’il avait un grand rayon d’action suffisant pour traverser l’Atlantique Sud
avec ses réservoirs supplémentaires. C’est peut-être une ambivalence du
progrès ?
Après ces années de guerre, la navigation aérienne internationale avait de
nouveau redessiné les zones d'influence des pays belligérants.
Notre gouvernement de l'époque et les industriels découvrent que l'aviation
commerciale est un nouveau secteur aux capacités illimitées, qui offre des
perspectives de développement et de rentabilité à peine imaginable dont les
résultats, actuellement, sont visibles en plus d’un siècle.