Page 164 - L’AÉROPOSTALE D’AMÉRIQUE DU SUD
P. 164

164


                     Tout au long émergent de multiples îlots parfois assez grands ou parfois
                  simples  pitons  rocheux  surmontés  de  quelques  cocotiers ;  autant
                  d'obstacles  dangereux  pour  l'avion  qui,  à  basse  altitude,  se  trouvait
                  soudain nez à nez avec ces proéminences masquées par la pluie.


                  Je perdis beaucoup  de temps et ne trouvai rien. Au-delà de Santos, je
                  poursuivis mes recherches au long de plages assez larges et bordant la
                  forêt vierge.


                  Ce fut après deux heures trente de vol que j'aperçus enfin le LAT. XXVI
                  bien posé sur une bande de sable battu par la marée haute et de justesse,
                  je me posai sur le haut de plage le long des grands arbres. Impatients,
                  pilote et radio nous attendaient ; depuis vingt-quatre heures pas un être
                  humain ne les avait approchées.


                  - Le moteur avait absorbé trop d'eau, m'expliqua Barbier et des baisses de
                  régime m'ont obligé à atterrir droit devant moi, dans de bonnes conditions
                  heureusement.


                  - Vous n'avez pas essayé d'appeler Santos ? Dis-je au radio.
































                                       http://hangar-aero.blogspot.com.br/2012_04_01_archive.html
                  - Je n'ai pas eu le temps de rentrer l'antenne, elle a été arrachée en
                  approchant du sol. Ensuite, j'ai mis la batterie à plat sans pouvoir établir
                  aucune liaison.


                  Ils avaient attendu sous les ailes un secours long à venir et la nuit leur avait
                  paru  interminable.  D'autant  plus  interminable  que  des  bruits  bizarres
                  inquiétants peuplaient la forêt toute proche.
   159   160   161   162   163   164   165   166   167   168   169