Page 153 - L’AÉROPOSTALE D’AMÉRIQUE DU SUD
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Marche de 18 révoltés contre 3 000 soldats, plage de Copacabana, Rio de Janeiro, juillet
1922. Lieutenant Siqueira Campos.
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Sous ces cinq hommes, l'épave flottante s'enfonçait progressivement et
menaçait à tout instant de disparaître. Il fallait nager pour gagner le rivage ;
seuls Pranville et Négrin en étaient capables.
- Ne vous inquiétez pas de moi, je n'ai plus de famille. Aujourd'hui ou
demain, c'est la même chose...
Au revoir, bonne chance à vous, s'écria Prunetta.
Lançant leurs coussins pneumatiques aux passagers, Pranville et Négrin
leur ordonnèrent de se mettre à l'eau.
Déjà, l'équilibre était rompu, déjà de tout son poids, le moteur entraînait
l'épave et le gouffre s'ouvrait sous eux... individuellement, ils luttèrent pour
leur vie.
Seul survivant, Joào Alberto de Barros s'exprima ainsi
dans le récit qu'il fit de la mort de ses compagnons :
« Je dormais quand, subitement, je fus réveillé par un choc
violent et en même temps projeté en avant, ma tête allait
buter contre une paroi de la cabine. Dans l'obscurité et
sentant l'eau me monter aux jambes, je me débattis avec
mes deux compagnons, cherchant une issue, alors que MM.
Négrin et Pranville qui se trouvaient devant nous, nous
pressaient de sortir et nous jetaient leurs coussins
pneumatiques en nous disant de les utiliser et de sortir par
la partie supérieure de l'avion, car l'appareil s'enfonçait
rapidement.
João Alberto Lins de Barros, le miraculé
http://pt.wikipedia.org/wiki/Jo%C3%A3o_Alberto_Lins_de_Barros